Un Destin Confondu (Libre)

Un visage déformé par la tristesse, une ombre assombrissant son étrange visage, le petit être dégaina son sabre laser, mais refusa de l'activer. Le temps n'était plus qu'une illusion, l'espoir, une sombre pensée à laquelle il refusait obstinément de s'accrocher. La mort était un cataclysme primitif, pourquoi son maître désirait-il s'offrir aussi stupidement en pâture au puissant Sith qu'il était devenu. Le visage dubitatif, Lormak tenta de rechercher à l'intérieur de son âme et de son cœur une raison légitime de vaincre son maître, d'être l'instrument de la mort de celui qui l'avait éduqué tel un père. Certains Sith se seraient, sans le moindre doute, jeté sur leur maître, Lormak quant à lui, en était tout simplement incapable. Certains Sith auraient vu en lui une faiblesse mais la vérité était tout autre. Il n'y avait aucune faiblesse dans le cœur de Lormak, aucun sentiments nuisibles à l'accomplissement de son destin. Il n'y avait que le doute quant à la réussite d'accomplir ce même destin sans l'allier puissant qu'était Darth Letam (premier du nom).

Le vent de l'Est se levait dans le climat aride et inhospitalier de Korriban, le sable rouge s'élevait autour du maître et de son apprenti, les dissimulant partiellement de l'un et l'autre. Seule la couleur rougeâtre de leurs yeux, ainsi que le rouge du sabre laser du maître Sith étaient visible à travers l'épais voile de sable. Leurs regards , aussi intenses que le passé qui les liaient tous les deux, étaient emplies d'une émotivité que seule l'âme du connaisseur pouvait transcender en ce fatidique instant. Le petit Sith s'avança lentement, la tête toujours levé vers son maître. Les longues tresses tribales du petit être semblaient s'envoler au vent à mesure qu'il avançait. Du haut de ses 75 centimètres, il n'avait sans doute rien de très menaçant, mais il savait très bien que son maître connaissait l'étendue de sa puissance, il ne le sous-estimerait pas, pouvait-il en dire autant ?

Au plus profond de son âme, il avait redouté ce moment toute son existence, il s'était entraîné à l'obéissance dans le simple but de ne pas devoir lutter contre son maître, lutté afin de prendre sa place. Il connaissait la voie des Sith, mais il avait bêtement espéré pouvoir préserver le lien d'amitié qui existait entre les deux êtres. Un profond sentiment de déception l'envahit soudainement, pourquoi devaient-ils combattre ? Pourquoi devaient-ils, dans l'absolutisme le plus absurde qui soit, déterminer lequel des deux étaient le plus puissant. Et puis soudainement, alors que son maître approchait d'un pas résolu levant ainsi d'un même geste son arme, il comprit soudainement les raisons qui poussaient son maître à provoquer un affrontement aussi hâtif. Il allait bientôt mourir, il n'y avait aucune autre raison, son maître allait lentement dépérir jusqu'à ça mort, et cela, un être aussi puissant que Darth Letam ne pouvait le tolérer.

Le visage obscurcit par cette réflexion, Lormak ressenti un profond sentiment d'apaisement renouvelé, semblable à la paix intérieur que pouvait ressentir un Jedi. Cette réflexion le fit inévitablement sourire, il était véritablement un paradoxe parmi les siens, il était le renouveau du code Sith, il était l'espoir même d'une possible unité cohérente. Appuyant sur le bouton de son sabre laser, Lormak Letam observa la longue lame de couleur orangé s'activer devant lui. Il avait spécialement choisi cette couleur lors de la conception de son sabre laser, elle devait être symbolique, représentant une couleur beaucoup moins agressant que le rouge, du moins le croyait-il. Il leva sa main gauche vers son maître, celui-ci fît de même et soudainement la puissance de la force résonna en écho à travers les deux êtres.

Le maître projeta l'apprenti au loin grâce à la force, Lormak réussit de peine et de misère à dévier une partie de la projection en levant une main rapide et en invoquant le côté obscur de la force, le cœur raisonnant d'une rage intense constatant l'affinité que son maître possédait toujours avec la force, le petit être se releva et se secoua tout en brandissant son sabre laser vers son maître. D'un même souffle, le minuscule Sith se servi de la force afin de se protéger vers son adversaire. Levant son sabre laser, il sautilla et frappa d'un coup vriller vers son maître. Celui-ci recula sous l'impact de la vrille et lui décocha un habile sourire et au moment ou Lormak atterrit sur le sol, il lui flanqua un coup de pied au visage, le propulsant ainsi à quelques mètres du puissant Darth Letam. Le petit être se releva à nouveau, plus déterminé que jamais, il leva la main vers son maître et il le souleva à l'aide de la force.

Le maître se retrouva à quelques mètres du sol, maîtrisant son étreinte, le petit être accentua la pression obscure de la force sur la gorge de son maître. Celui-ci suffoqua quelque peu déstabilisé puis il se libéra en envoyant une salve d'éclair destructrice vers son apprenti. La jeune créature reçut le choc de plein fouet, le visage grimaçant, il dut abandonné son étreinte de la force et il empoigna son sabre laser à deux mains afin de dévier l'énergie obscure de son maître. Le petit être progressa lentement vers son maître, sabre laser toujours levé, il effectua quelques mouvements d'esquive afin d'éviter que son arme ne surchauffe. D'un bond à gauche suivit d'un bond à droite, il se projeta de nouveau dans les airs forçant son maître à abandonner les éclaires de la force et à se défendre avec son sabre. Les deux lames s'entrechoquèrent une première fois dans un bruit de grésillement entremêlé. Sautillant de gauche à droite, le petit être tenta de déstabiliser son maître, puis soudainement, il atterrit sur le sol et tenta un coup pointé vers la gorge de son adversaire. Réagissant vivement, le maître Sith dévia la lame de son apprenti et il le projeta au loin grâce à la puissance de la force.

Mordant la poussière une énième fois, la rage du petit être s'accumulait à mesure que son exaspération se faisait grandissante. Le regard mauvais, il rengaina son sabre laser et levant les deux mains vers son maître, il puisa dans le côté obscur de la force et il savoura la douce sensation de l'adrénaline parcourant son corps. Soudainement, une salve destructrice d'éclair de la force sortie de l'extrémité de ses doigts et frappa de pleins fouets le maître Sith qui fût, pour une première fois, projeté contre un morceau de la statue qu'il avait fait explosé plus tôt. Le maître se releva impunément, levant tout aussi bien les deux mains vers son apprentie, il réussit d'une main à dévier les éclairs du petit être de son sabre, et de l'autre main, il lui expédia un éclair de la force qui le heurta de pleins fouets.

Le petit être ressenti la douleur lui traverser la peau, il tenait cependant bon, continuant à projeter lui-même la puissance du côté obscur de la force à travers l'intensité de ses éclairs. Puis soudainement, les éclaires de la force se heurtèrent l'un contre l'autre, le maître Sith abandonna son sabre laser et utilisa toute sa puissance afin de contrer celle de son apprenti. Maintenant, sa prise avec fermeté, le petit être concentra davantage ses efforts, s'écriant du même souffle la rage qui semblait le possédé au fur et à mesure que le combat se poursuivait. Puis soudainement, le puissant flot des éclaires de la force de son maître le submergea, son corps fut traversé de puissantes éclaires et il sentit son corps être projeté contre le sable rouge alors qu'au même moment, il ferma les yeux.

« C'était une grave erreur, s'écria son maître d'une voix empli d'une sévérité qu'il ne lui connaissait pas, gaspiller 15 ans de mon existence à former un être aussi faible que toi. C'était une erreur de placer ma philosophie ainsi que mon héritage dans un être aussi petit d'esprit que de corps. Tu as échoué, Lormak, j'aurais dû te laisser au soin de tes parents Gungan dégénérés. La mort est désormais ton seul espoir, ton seul destin ! »

Le visage empourpré, le petit être se senti alors soulevé du sol, impuissant, il ressentait toute la puissance de l'étreinte du côté obscure s'emparer de son souffle, tel un étau contre sa gorge, Lormak tentait de récupérer son souffle, en vain... La mort, finalement, était peut-être véritablement son destin.

N’y avait-il rien de plus serein que l’absolutisme du néant, n’avait-il rien de plus motivant que l’imminence d’une mort certaine? L’aube de la mort commençait doucement à s’éprendre de l’étrange petit être à la peau d’un vert grisonnant. Les longues tresses de Lormak semblaient atrocement le vieillir et ces dernières années qu’il avait passé à plonger sans retenue dans le confort qu’offrait le côté obscur de la force avaient malheureusement marqué ses traits d’un masque, dès à présent, indélébile. Bien que le côté obscur de la force avait pu lui offrir une grande puissance dès les premières utilisations qu’il en avait faites, il était pourtant limpide que le prix qu’il avait payé était visible à quiconque pouvant l’observer tout en ayant conscience de son âge véritable. En cet instant qu’il croyait être le dernier, il vît dans son esprit des milliers d’images défilés les unes après les autres, il se rappela les mauvais choix qu’il avait faits, les personnes qu’il avait épargnées, car il ne croyait pas en l’utilité de leur mort.

Alors que la mort semblait être une des plus amères certitudes, l’âme de Lormak Letam en entier trembla de peur face au jugement dernier qu’il croyait être le seul en mesure d’émettre. Le constat était un échec lamentable sur l’entièreté de son existence, il n’éprouvait aucune fierté, car il était beaucoup trop jeune pour subir le dernier baiser de la mort. Les paroles que son maître avait prononcées était lui était profondément douloureuse, celui-ci était déçu de sa performance, déçu de lui avoir consacré autant de temps. Puis alors que le calme de la mort semblait éteindre la parcelle de vie qui s’estompait douloureusement en lui, il revint brutalement à la réalité. La souffrance qu’il éprouvait n’était désormais plus seulement une pensée distincte et illusoire, mais bien une triste réalité à laquelle il devait faire face.

Le corps frêle de Lormak trembla de tout son être, la puissance du côté obscure qui l’étouffait peu à peu ne semblait guère diminuée d’intensité. Les yeux d’un rouge obscur de la petite créature verdâtre s’ouvrirent de nouveau face à son maître, qui semblait être subjugué par l’ivresse de la puissance qu’il maîtrisait. Le souffle coupé par la poigne du côté obscur, il était resté ainsi maintenu dans les aires durant plus de 58 secondes, la force qui se dégageait de son aura obscure n’avait dépendamment aucunement diminué, seuls ses signes vitaux semblaient peu à peu faiblir. Soudainement, Lormak tenta une dernière manœuvre, levant sa main gauche vers son maître, il invoqua, à travers les secrets des arcannes Sith, un pouvoir qu’il avait tenté de maîtriser depuis qu’il avait aperçu un Jedi Noir l’utiliser.

C’est alors qu’il sentit la colère qu’il éprouvait envers son maître augmenter considérablement, un voile sombre embrasa son âme, un voile qui jamais plus ne pourrait s’effacer. Une énergie aussi destructrice qu’insatiable l’envahit à mesure que son adrénaline augmentait. Alors que la mort lui semblait proche, la puissance du côté obscure parcourait l’entièreté de son corps, des pieds jusqu’au bout de ses doigts. Ainsi donc, un étrange rayon violet se dirigea directement vers son adversaire. Cette énergie, cette puissance qu’il ressentit aussitôt… Lormak Letam laissa échapper un sourire alors que l’absorption de la force qu’il venait de déployer lui redonnait l’énergie qu’il avait perdue. Aussitôt, la poigne du côté obscure que son maître employait s’estompa, le laissant ainsi retomber sur le sol. Raffermissant sa prise, il utilisa ses deux mains et il se concentra davantage afin d’absorber l’énergie vitale de son maître.

Le vieillard sembla un court instant faiblir, son regard s’estompa dans les ténèbres de l’obscurité et à cet instant, Lormak crût qu’il avait définitivement vaincu son adversaire. Mais il n’en était rien, puisant lui-même dans les réserves du côté obscur de la force qu’il possédait, il projeta Lormak vers l’arrière à l’aide de la force, puis il se releva, le visage déformé par la colère. Le jeune Lormak utilisa la force afin de ramener son sabre laser jusqu’à lui, puis il l’activa tout en se releva d’un bond peu gracieux. D’un regard méprisant, il ressentait dès à présent, toute la haine qu’un Sith pouvait vouer envers son maître, celui-ci avait tenté de le tuer et qui plus es, il avait osé douter de ses talents. Le maître Sith réactiva son sabre laser à son tour et les deux êtres marchèrent l’un vers l’autre.

À travers les ruines de l’ancienne Korriban, à travers la vallée des terribles Seigneurs Noirs, à travers le vent et le sable, les deux êtres restèrent un long moment à se jauger l’un et l’autre. Le sourire de l’un se reflétait à travers la haine de l’autre. Leur tunique partiellement endommagée démontrait avec une habilité certaine le combat qu’ils avaient mené l’un contre l’autre. Le sabre orangé du petit être défiait habilement le rouge de celui de son maître. Les deux êtres s’approchèrent d’avantage et le maître Sith fût le premier à engager de nouveau le combat, levant une main devant lui, il fit léviter un morceau de statue qu’il avait habilement détruite plus tôt. Au dernier moment, le petit être verdâtre leva lui aussi une main devant lui et réussie à immobiliser la lourde tête de statue Sith qui était projetée vers lui. Fermant les yeux, Lormak se concentra de toute sa puissance afin de maintenir son emprise sur l’objet se dirigeant vers lui.

Le maître employa la même technique et alors qu’il redoubla d’effort, Lormak se jeta sur le côté et relâcha sa prise. La lourde tête de la statue explosa sur le sol laissant ainsi tombant un immense nuage de poussière tout autour, profitant de cette occasion, Lormak s’approcha de son maître et d’un cri vibrant d’émotion il sautilla vers lui, sabre laser levé, il enchaîna d’un coup sauté vers la droite, atterri sur le sol puis, il se projeta de nouveau afin de réitérer un second coup sur sa gauche. Le maître Sith dévia les deux premières attaques et il tenta de flanquer un coup de pied à Lormak afin de le déstabiliser, mais celui-ci ne se fît pas avoir une deuxième fois. La petite créature verdâtre sautilla sur le côté gauche et d’un coup puissant il décapita la jambe droite de son maître. Celui-ci s’effondra alors sur le sol, exprimant un cri de douleur qui ne fît qu’accentuer l’euphorie du petit Sith. Le visage de son maître se contracta sous l’étrange sensation de douleur qui envahissait son corps, effectuant quelques moulinets au hasard, il fît reculer son apprenti, qui observait avec fascination la douleur de son maître.

Le maître Sith n’était toutefois pas vaincu, d’un geste théâtral, il leva une main vers son apprenti et il projeta toute sa haine à travers de puissants éclairs de la force. Le plus jeune Sith, inclina son sabre laser afin d’en éviter la pleine puissance, s’approcha d’avantage, il savait que son sabre n’allait pas tenir bien longtemps. Voyant son sabre laser s’éteindre, il émit un puissant cri de rage et fût aussitôt pénétrer de tout son être par les éclairs de la force de son majestueux maître. Résistant comme il le pouvait, la petite créature avança toujours vers son maître en serrant les dents de toutes ses forces. La peau vert-grisâtre de Lormak devint rapidement rougeâtre, le sang s’écoulant d’une plaie, puis d’une autre. Il avança toutefois avec une résiliation inébranlable, saignant abondamment du nez et ressentant l’atrocité de la douleur du côté obscur. Levant les mains devant lui, Lormak invoqua une seconde fois l’absorbation de la force et il tenta de penser ses plaies en absorbant l’énergie de son maître. D’une démonstration titanesque de volonté, le vieillard réussit à se relever sur une jambe, abandonnant son sabre, il tentait de supprimer définitivement son apprenti à l’aide des éclaires de la force.

Puis soudainement, alors que les deux rayons d’énergie se percutèrent, la puissance du côté obscure s’entrechoqua et les deux Sith furent projetés par une déflagration des plus dévastatrices. Le visage de Lormak fût défiguré, le côté droit de son visage totalement brûlé par la déflagration d’éclairs de la force. Le visage caressant la dureté du sable rouge, il se releva péniblement, misérablement, il tenta de voir à travers les débris où était donc passé son maître. Puis soudainement il le vit allongé contre un lourd débris, s’époumonant de douleur, il tenait le moignon de sa jambe à deux mains avant d’apercevoir son ennemi s’approcher de lui. Levant la main vers le petit être, il tenta d’invoquer la force, mais celle-ci l’avait abandonné, c’est alors qu’il tentât de reculer, rampant misérablement sur le sable rouge de Korriban, dans l’ombre de tout les grands Sith qui avaient existé.

Sans un mot, Lormak empoigna son maître à l’aide de la force et il le souleva dans les airs. Bien que le côté droit de son visage lui faisait atrocement mal, sa petite taille lui avait permis d’éviter le plus gros de la déflagration. Il observa son maître un instant, il l’écouta maudire le jour où il l’avait choisi comme apprenti, il l’écouta regretter les choix qu’il avait faits, il l’écouta ternir les Sith en succombant à la lamentable peur qu’était celle de la mort. Silencieusement, il étreignit par la force la gorge de son maître et quelques minutes plus tard, celui-ci n’eût plus la force de se débattre. S’écroulant lourdement sur le sol, le maître Sith n’était plus qu’un vulgaire cadavre. Épuisé, Lormak s’écroula à genoux sur le sol, déchirant un pan de sa tunique, il l’appliqua sur la partie droite de son visage, masquant ainsi son œil droit. Il avait vaincu son maître, de peine et de misère, il était désormais un Seigneur Sith, il était désormais Darth Letam.

"Nous sommes la Force."

Le climat aride de Korriban lui paraissait, en ce moment, plus suffocant que jamais. À genoux dans le sable rouge, il activa un petit objet accroché sur le côté de sa tunique. L’empoignant d’une main habile, il l’activa et s’assura que le combat qu’il avait mené avait bel et bien été enregistré. Satisfait de voir que le combat y était en étier, il observa chacun des mouvements de son maître afin d’y voir une quelconque faiblesse inhabituelle. Son maître lui avait toujours semblé comme étant une figure d’invincibilité, il l’avait vu pourchasser des Jedi et tenir courageusement tête aux prophètes du côté obscur sur Dromond Kaas lorsque ceux-ci avaient tenté de le Forcer à se rallier aux services du puissant Empereur Palpatine, il avait vu son maître déployer toute la puissance du côté obscur afin de leur permettre d’échapper aux dangereux prophètes noirs.

Dès la première fois qu’il avait levée les yeux vers eux, le jeune Sith avait été en admiration par la puissance de l’obscurité qui émanait de leur être. Les prophètes du côté obscur étaient bien plus que de simples Sith, dans les faits ils n’étaient même pas des Sith… Ils étaient quelque chose de beaucoup plus pertinent, ils étaient les gardiens de la Force, le clergé du côté obscur de la Force. Vivant en réclusion, ils vouaient un culte envers l’obscurité de la Force, ils étudiaient chacun des textes sacrés et ils y annotaient des passages anciens dans la langue morte des Sith. Son maître et lui étaient restés quelques années sur Dromond Kaas, Dark Letam premier du nom, avait fait croire aux prophètes qu’il comptait former son jeune et étrange apprenti afin qu’il devienne un serviteur du culte des prophètes obscurs, un Sith qui les protégeraient des dangers et leur seraient totalement dévoué. Bien que certains d’entre eux n’en crurent pas un traître mot, la majorité d’entre eux acceptèrent d’entraîner le jeune Sith dictant à Dark Letam que son apprenti aurait un rôle important à jouer dans le futur du côté obscur de la Force.

Darth Letam, deuxième du non, n’avait jamais compris le rôle qu’il devrait jouer, mais alors que son maître était étendu sur le sable chaud de Korriban, alors qu’il n’était plus que poussière redevenant peu à peu poussière, les textes anciens du côté obscur qu’il avait étudiés lui revenaient en mémoire, les saintes paroles d’une religion perdue lui semblaient désormais d’actualité. Les Sith étaient des dieux, les Sith étaient les prophètes de l’obscurité devant détruire l’ordre établi afin de reforger la galaxie sous une ère nouvelle, une ère d’acception du côté obscure prodiguant les soins nécessaires à la déchéance cosmique. La Force reliait tout être, la Force était la connexion sacrée des êtres vivants et le côté obscur permettait à la puissance des émotions de s’exprimer à travers la colère et la peur, tout aussi bien qu’à travers l’amour et le désir.

Darth Letam se releva, puissant sa puissance à travers le sol sacré de Korriban, il prit une poignée de sable entre ses doigts, et il la laissa tomber lentement, contrôlant chacun le défilement des grains de sable à l’aide du pouvoir de la Force, il observa ce léger mouvement tout en agitant les doigts, éprouvant à travers son âme une émotion si puissante qu’il lui semblait impossible de la décrire. Était-ce un désir, un étrange appel… ou une vision? La limpidité de ce désir lui apparaissant désormais comme étant une vision des plus instructrices sur la suite des choses qu’il devait entreprendre.

L’appel du côté obscur était d’une puissance infinie et contrairement à ce que les Jedi tentaient de faire croire au reste de la galaxie, le côté obscur de la Force possédait une sensibilité face à la souffrance d’autrui, le côté obscur n’était pas de glace face à la mort, face à l’émotivité. La vision du Seigneur Letam était claire, un être qui ne ressentait rien n’était rien d’autre qu’un robot. Un Jedi ou un Sith qui se coupaient de ses émotions ne pouvait aucunement prétendre être un véritable disciple de la Force, il n’était qu’un vulgaire pion suivant une idéologie qui n’avait plus aucun lien avec ce qu’ils appelaient la Force. Tel était la vision du Seigneur Sith Darth Letam, certains désapprouveraient très certainement ses actions, certains condamneraient son enseignement, mais il s’agissait là d’une base sur laquelle il construirait afin d’atteindre une perfection spirituelle.

La petite créature verdâtre secoua sa tunique avant de s’avancer lentement vers le corps inerte de son maître. D’un geste de la main, il souleva à l’aide de la Force le corps de l’humain et de son autre main il le dépouilla, toujours à l’aide de la Force. Récupérant le Datapad de son défunt maître, il transféra les nombreux crédits de son acompte dans le sien. D’un mouvement rapide, il récupéra son sabre laser et il le démonta à l’aide de la Force, puis il fît la même chose avec celui de son maître pour ensuite en retirer la cellule énergétique et l’insérer dans son propre sabre laser. S’assurant que son arme fonctionnait toujours, il activa son sabre laser et il eût un léger sourire de satisfaction en entendant la douce vibration sonore qu’émettait son arme.

Avancent lentement dans le sable chaud, il souleva à nouveau le corps de son maître et il l’amena avec lui jusqu’à la navette terrestre qui les avaient transportés jusqu’à la vallée des Seigneurs noirs. Le mercenaire du nom de Kraven Veldam eut un frisson d’effroi en voyant le cadavre de celui qui l’avait engagé être transporté jusqu’à la navette qu’il pilotait. Sombrement, il ouvrit la porte coulissante de la navette et il sortit de celle-ci afin d’observer l’étrange petite créature lui lancer un regard d’approbation, puis d’un signe de main, Darth Letam déposa le cadavre de son maître dans les mains du mercenaire et il lui ordonna de le déposer à l’arrière de la navette.  Lorsqu’il eût fini d’accomplir sa tâche, le mercenaire retourna à la cabine de pilotage où se trouvait déjà le petit être, celui-ci l’observait de ses étranges iris rouges.

« Ne craignez rien, dit le Sith en tapotant l’épaule du mercenaire, la mort de votre employeur ne sera que le début d’un nouveau contrat, je serais désormais votre maître et tant que je vivrais, vous serez à mon service. Vous pouvez bien sûr refuser dès maintenant, mais je crois qu’après avoir assisté à l’étendue de ma puissance, le choix le plus judicieux serait d’accepter les crédits que je vous offrirais et de me servir. Inutile de parler, si vous êtes d’accord, vous n’avez qu’à nous transporter sur Dreshdae »

Le visage du mercenaire pâli quelque peu, il avait crû avec une certaine naïveté que les Sith étaient morts avec l’Empereur de l’Empire Galactique. Sans dire un seul mot, il fit signe de la tête qu’il acceptait le contrat non dit du seigneur Sith, et il conduisit la navette jusqu’à la cité de Dreshdae. Lorsque le Seigneur Sith descendit de la navette, il constata la pauvreté dans laquelle se retrouvait la seule cité habitable de Korriban. L’espoir y était une philosophie des plus rares, chaque être semblait se contenter de la situation qui les affectait, sans aucune compassion envers une quelconque évolution. Pouvait-il en vouloir à la population locale? Non, cette population avait été asservie par les monstres des vestiges de l’empire galactique puis finalement le gouverneur de Korriban avait déclaré son indépendance de l’ex empire des vestiges impériaux. Korriban était une planète particulièrement aride qui dépendait de l’approvisionnement que pouvait fournir le secteur indépendant du commerce de la bordure extérieure. Les ressources qui pouvaient être exploitées étaient principalement minières.

Attirant les regards sur sa présence, le petit être déambulait à travers les quartiers habitables jour et nuit en tentant d’évaluer la situation, en essayant de comprendre la misère que ce peuple pouvait ressentir. Un jour, il croisa un vieil homme qui l’observa avec une étrange appréhension, son âme lui était insondable et il était évidant qu’il émanait de lui une infime puissance à travers la Force. Leurs regards se croisèrent et le vieil homme détourna derechef le regard. Ayant trouvé ce qu’il cherchait, Darth Letam pénétra dans l’antre du vieillard, une structure sans doute aussi vieille que l’était le vieil homme. D’un geste habile, le vieil homme dégaina son sabre laser et le pointa en direction du petit être.

« J’ai connu, il y a bien des années, commença-t-il, un être d’une sagesse infinie représentant votre espèce. De toute mon existence, je n’ai cessé de me demander si il avait survécut à l’ordre 66 et lorsque je vous ais aperçu, je croyais que mes années de misères et d’errance étaient terminées, mais vous n’êtes pas celui que j’espérais rencontrer. Que me voulez-vous, Sith? »

Le petit être se remémora alors les archives Jedi qu’il avait consultées et finalement, il se souvint du nom d’un des seuls êtres à avoir figuré du temps de la République de son espèce au conseil Jedi … Yoda. Celui-ci avait joué un rôle important dans la suite des évènements, il avait par ses décisions donné l’espoir à un monde meilleur, il avait préservé le secret des origines de Luke et des années plus tard, celui-ci vainquit à deux reprises l’empereur Palpatine. Quoi qu’il en soit, le vieillard n’était pas de ceux qui pouvaient être dupés à travers la Force, lentement, il prit son sabre laser et le déposa sur le sol, prenant soins de ne pas utiliser ses pouvoirs. S’humectant les lèvres, le Seigneur Sith avança lentement vers le vieil homme.

« Ne craignez rien, dit-il d’un ton posé, je ne suis pas ici pour vous cherchez querelles. Bien que je sois un adepte du côté obscur, je ne vois nulle utilité à devoir systématiquement affronter tous les Jedi que je rencontre… Mon maître, lui, y voyait une quelconque utilité. Éliminant ceux qui étaient trop enfoncé à travers de leur idéologie malsaine, qu’ils soient Sith ou Jedi. Mon nom est Lormak Letam, ou Darth Letam si vous désirez connaître mon nom Sith. »

«Vous n’avez pas répondu à la question, Sith, répondit le vieillard sur un ton menaçant »

La petite créature eût un léger sourire, s’approchant davantage, il ignora le moulinet au sabre laser qu’effectua le vieil homme en guise de menace, puis il s’arrêta à quelques pas seulement du vieil homme, celui-ci acculé au mur ne bougea pas, protégé par son sabre laser, le Seigneur Sith ressentait la peur qui émanait de ce Jedi, il s’en nourrissait, ressentant les effluves de la puissance du vieillard à travers la Force.

«La peur, commença le Sith d’un ton calme, est une émotion primale que le conseil Jedi refoule au plus haut point, ce même conseil vous apprend à ne pas avoir peur, à ignorer vos émotions et à obéir strictement à une idéologie qui a prouvé à mainte reprise ses faiblesses. Un jour toutefois, vient le moment où la peur est plus puissante que tout contrôle que nous puissions avoir sur nos émotions, lorsque le danger nous paraît probable, lorsque la vie d’un être touche à sa fin, lorsque le visage même de la mort n’est qu’à quelques centimètres de nous. Vous la ressentez, n’est-ce pas,? Cette peur qui grandit en vous, ce doute qui vous dicte vos faiblesses et qui alimente votre impulsivité? En ce moment même, aussi désarmé que je puisse l’être, vous pourriez m’abattre, d’un simple coup, d’une simple manœuvre, vous retrouveriez votre sentiment de sécurité et vous retourneriez à la pitoyable normalité de votre existence. Pourquoi ne le faites-vous pas? Vous n’êtes même plus un Jedi! Si vous l’étiez, vous seriez dans cette académie dirigée par le tueur d’empereurs. »

« Vous avez raison, laissa tombé le vieillard tout en désactivant son sabre, il vient un jour où la peur prend le dessus sur ce que nous sommes, dans un malstrom d’émotion, il n’existe plus que nos choix, nos faiblesses et notre passé… Je ne suis plus un Jedi, je ne l’es probablement jamais véritablement devenue, à l’époque de l’ordre 66, je n’étais qu’un simple Chevalier Jedi en mission sur cette satanée planète et lorsque j’appris que la République avait été usurpée par un Seigneur Sith, je me suis caché, je me suis replié sur moi-même et je n’ai plus jamais utilisé la Force. Lorsque l’alliance rebelle a grandi, j’ai bien été tenté de les rejoindre, mais la peur qui était en moi était trop grande… J’ai toujours eût peur de la mort, mais maintenant, je me lève chaque matin  sans que je puisse me regarder en travers d’un miroir sans repenser aux décisions que j’ai prises. Si vous, voulez m’éliminez, faîtes-le, je n’ai plus aucun désir de vivre. »

« Vous terrasser, répéta le petit être en tendant une main conciliante vers le vieil homme, ne servirait aucunement la Force. Nous croyons à tort que notre destin nous appartient, que notre vie est nôtre et que nous pouvons en faire ce que nous désirons. Comprenez bien, disciple de la Force, que si vous êtes toujours en vie, que si vous avez réussi à vous dissimuler jusqu’à présent, c’est parce qu’il y avait une raison plus grande… beaucoup plus noble que ce vous croyez. La peur... c’est cette même peur qui vous a préservé des dangers, c’est cette même peur qui vous a aidé à vous retrouvez à présent devant moi. Oubliez un instant l’enseignement Jedi, constatez par vous-même que tout n’est pas blanc ou noir. Vous n’avez pas échouez, vous ne vous êtes simplement pas sacrifié pour une cause qui n’était pas la vôtre. Votre cause, celle à laquelle vous devez jurer allégeance, c’est celle que nous allons accomplir tous les deux. Nous rendrons vie à cette planète, nous détruirons les impériaux corrompus et nous reformerons les enseignements de la Force. Soyez mon disciple, mon conseiller et mon protecteur, c’est le destin que je vous offre. »

Le vieil homme resta silencieux un long moment avant de finalement accepter l’offre du petit être. Plusieurs mois durant, les deux êtres s’entraînèrent à travers la Force, le petit être d’un vert gris, lui réapprit à utiliser la Force, à maitriser ses émotions et à les utiliser à travers le côté obscur de la Force. Le vieillard portant désormais le nom de Dark Amon, fût particulièrement surpris par la patience de son maître. Celui-ci prenait le temps nécessaire afin de lui démontrer ses intentions et la justesse de son enseignement, il voyait désormais à travers la Force une possibilité nouvelle, une puissance renouvelée, un destin grandiose qui l’attentait. Un jour alors que Dark Amon observait son maître s’entraîner, il lui demanda bêtement pourquoi il l’avait choisi.

« Je ne vous ais pas choisi Amon, répondit Darth Letam d’un léger sourire, c’est vous qui m’avez choisi en baissant votre arme et en évitant d’attenter à ma vie. Si vous l’aviez fait, je vous aurais jugé trop impulsif et je vous aurais tout simplement éliminé. Vous avez visionné à de nombreuses reprises l’holoprojection de mon combat contre mon défunt maître, j’aurais réveillé votre puissance, je vous aurais démontré de quoi vous étiez capable et puis je vous aurais éliminé, alors qu’un nouvel espoir aurait surgi en vous, il aurait été trop tard. C’est vous qui m’avez choisi, Amon, et ensemble nous prendrons possessions de Korriban. »

Dark Amon douta à de nombreuses reprises que son maître fût véritablement un Sith, jamais encore il ne l’avait vu s’emporter, jamais il ne l’avait vu exercer sa rage sur un être se moquant de sa petite taille. Un jour toutefois, le Seigneur Sith désarma un mercenaire à l’aide de la Force puis il le projeta sur le sol en dictant devant tous que celui qui l’éliminerait gagnerait 500 crédits. Lorsque le partenaire du mercenaire en question entendit cela, il se distingua de la foule, dégaina son blaster et il tira dans la tête de son partenaire. En guise de récompense, Letam lui donna les 500 crédits promis et l’engagea comme garde du corps. L’équipe de Darth Letam était désormais constituée de Dark Amon, Kraven Veldam et de Lambo Cristh, un Chiss prêt à accomplir toutes les besognes douteuses que le Seigneur Sith désirait accomplir.

3 ans et trois mois plus tard…

Le visage de Darth Letam était déformé par un sourire grandiloquent, la satisfaction du petit Seigneur Sith n’avait d’égal que son humeur. Observant les mercenaires qu’il avait engagés au long de cette dernière année, il les observait avec une fierté qui lui était propre. Dark Amon, son apprenti s’était dédié corps et âme à l’entrainement de cette petite armée de 200 hommes. Dès le départ, toutefois, les complications monétaires avaient surgît. Ne possédant plus que 700 crédits, Darth Letam eût soudainement une idée et il décida de prendre possession d’une compagnie minière abandonnée par l’empire il y avait déjà quelques années. Les crédits commencèrent donc à affluer en bon nombre et Darth Letam se mit à acheter le plus grand nombre de « blocs » d’habitation ainsi que d’entrepôt. En moins d’un an, le Sith possédait la moitié de Dreshdae.

Lorsqu’il n’était pas au-devant de la scène à s’entraîner, Darth Letam se promenait dans la cité et il discourrait là ou on voulait bien l’écouter, recrutant davantage de militant à chaque fois. Quelques jours après l’un de ses discours, il décida d’ouvrir un réseau d’information local et il s’en servit afin de faire passer son message ainsi que ses intentions.

« Nous reprendrons Dreshdae, disait-il calmement, nous reprendrons Korriban des mains d’Ex-Impériaux n’ayant à cœur que l’enrichissement personnel. Ces êtres vils et corrompus n’ont aucun intérêt pour votre bien-être, ou celui de votre âme. Ils vous taxent, ils vous dictent votre comportement et aucune centralisation du pouvoir n’existe. Un jour, l’un d’eux est venu me voir, me quémandant une taxe spéciale sur la mine que j’ai ouverte il y a quelques mois, et je lui ais dit que je préférais donner « cette » taxe à la population de Dreshdae plutôt que ce viscéral verre de terre. Un engagement que j’ai tenu en achetant les blocs d’habitations dépravés que j’ai fait réparer et dont une bonne partie d’entre vous habite maintenant pour la faible somme de 100 crédits par mois. Vous faîtes tous partie d’un grand projet, d’une vision à laquelle vous serez bientôt appelé à prendre part. »

Finalement, après plusieurs mois de préparation, le temps était, dès à présent, venu d’accomplir le destin de Korriban. Depuis déjà plusieurs semaines, les Forces de Darth Letam avaient infiltré le spatioport et ils avaient réussi à s’en emparer sans grande difficulté. Une guerre civile faisait toutefois rage entre ceux qui croyaient en Darth Letam et ceux qui s’opposaient à sa prise de pouvoir. Décidé à renverser les ex-impériaux corrompus une fois pour toutes, Darth Letem dirigeait désormais directement les opérations. Ses Forces avaient finalement réussi à Forcer les ex-impériaux à se retrancher à l’intérieur d’un immense hangar, pris au piège, ils tentaient constamment d’effectuer une sortie sans toutefois y parvenir.

Le visage ravi, Darth Letam dicta à ses troupes qu’il était dès à présent le moment d’en finir une bonne fois pour toutes avec les ex-impériaux. Marchant lentement vers les portes du hangar, sabre laser activé, il dévia les nombreuses salves laser qui lui étaient destinées. À ses côtés, Dark Amon effectuait les mêmes manœuvres, levant son sabre, il dévia un tir, l’abaissant, il en dévia un second, tournoyant sur lui-même, le petit être dévia davantage de laser, puis lorsque Dark Amon sembla faiblir sous l’intensité de l’effort qu’il devait déployer, Letam se jeta devant lui et dévia les salves qui lui étaient destinées. Au même moment il ordonna à ses hommes de charger vers le hangar et il invoqua la Force afin de démontrer toute la puissance du côté obscur qu’il possédait. Protégé par quelques mercenaires qui le couvrait, il désactiva son sabre et le remit à sa ceinture, levant la main droite vers le hangar, et la main gauche vers Dark Amon, les deux Sith étaient enfin prêts à accomplir leur destin.

Déployant une puissance acharnée, Darth Letam absorba lentement la Force de Dark Amon de sa main gauche et de l’autre, pointant vers le hangar, il déferlait de puissants éclairs de la Force qui frappèrent les ex-impériaux. Voyant cela, ses hommes en profitèrent pour avancer et ils réussirent à infiltrer le hangar. Il ne restait désormais plus que Dark Amon et Darth Letam à l’extérieur du hangar, s’observant l’un et l’autre, le seigneur Letam félicita son apprenti et lui ordonna de retourner à leur base de commandement afin de reprendre des Forces.

Pénétrant seul le hangar, le seigneur Letam dégagea les nombreux cadavres qui jonchaient le sol à l’aide de la Force et il se dirigea vers le poste de commandement qui venait d’être enfoncé par ses hommes. Il n’y avait dès lors plus qu’une petite poignée d’ex-officiers impériaux retranchés, tentant d’abattre les mercenaires qui s’approchaient d’eux avec conviction. Le petit être surgît alors telle une furie, utilisant l’acrobatie et le sabre laser, il déviait les lasers et sautillait de gauche à droite afin de protéger ses hommes, puis dans un dernier saut, il s’approcha des officiers et il en amputa deux d’un même mouvement puis le troisième se rendit alors que le Seigneur Sith le menaçait de son sabre laser. Korriban était désormais sienne, d’un geste théâtral, il ordonna que ceux qui s’étaient rendus obtiennent une récompense et que ceux qui avaient été capturés soient tués sur le champ.

Ordonnant à ses hommes de préparer une sonde à longue porté, le petit être se préparait à annoncé à la galaxie son existence, par sa présence il ferait trembler l’équilibre des Forces. Lorsque la sonde fût installée face à lui et que les transmissions furent prêtes, il invita Dark Amon à le rejoindre et tous deux apparurent sur les holoprojecteur de tous ceux pouvant recevoir le signal. Dark Amon portait une tunique rouge sombre alors que le petit être portait une tunique brunâtre et un bandeau noir recouvrant son œil gauche ainsi que la partie gauche de son visage.

« Nous sommes la Force, dit-il d’un ton glacial, nous sommes la solution à ce monde ayant désespérément besoin de notre aide. Nous sommes les nouveaux Sith, les nouveaux maîtres de Korriban. Nous rebâtirons cette planète ancestrale et nous la transformerons en joyaux d’un Nouvel Empire qui perdurera durant plusieurs siècles sous le joug de la religion du côté obscur de la Force. Nous formerons une société dans laquelle vous serez jugé selon vos compétences et non vos ressources. Nous offrons refuges à tous ceux qui le souhaitent, nous offrirons notre enseignement à tous ceux qui sont prêts à l’accepter, Jedi, disciple obscur et même non-utilisateur de la Force. Nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle, gare à la corruption de la Nouvelle République ou encore au déclin certain des Vestiges du défunt Empire Galactique.

Gare à nos ennemis, notre puissance est sans pareil, notre détermination est inébranlable et nos résolutions, imperturbables. Nous ne sommes plus l’ombre d’un triste monde, mais bien l’éclat nouveau d’une ancestrale religion. Convertissez-vous au côté obscur de la Force, et ensemble nous accomplirons notre destin. Opposez-vous à la puissance de Dark Amon et de Darth Letam et vous n’y trouverez que la mort. Nous sommes Dreshdae, nous sommes Korriban, nous sommes l’obscurité et la lumière, nous sommes la Force. »

Armé d’un sourire imperturbable, Darth Letam transmit alors à la vue des holoprojecteur le combat qu’il avait mené contre son maître, rares étaient les habitants de la galaxie à avoir contemplé de leurs yeux la puissance du côté obscur. L’époque à travers laquelle les Sith se devaient d’être dans l’ombre était désormais révolue.